Sainte Chapelle novembre 2019

Cœur de Paris : Sainte Chapelle –Tour Jean-Sans- Peur.

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Les plus valides commencent notre rando au métro Saint Paul pour avoir en longeant les quais rive gauche la meilleure vue sur Notre Dame. Les dégâts sont impressionnants comme les travaux en court que l’on peut voir et imaginer. Puis le groupe se retrouve complet, après quelques hésitations de certaines rêveuses, à la Sainte Chapelle.

La Sainte-Chapelle est une chapelle palatine qui comporte deux étages, ce qui donne deux chapelles superposées, dites la chapelle basse et la chapelle haute. Elle a été édifiée sur l’île de la Cité à la demande de saint Louis afin d’abriter les reliques : la Sainte Couronne d’épines, un morceau de la Vraie Croix, ainsi que diverses autres reliques de la Passion qu’il avait acquises à partir de 1239. Louis IX n’a pas l’intention d’en faire un lieu de pèlerinage (pas d’accès extérieur à la chapelle haute). L’implantation au sein du Palais affirme le lien sacré entre les reliques et la couronne royale. C’est sur les reliques que l’on prête serment dans les procédures entre seigneurs et vassaux (rôle judiciaire). Louis IX veut disposer d’un lieu de prière tranquille sans tribune royale, car les jours ordinaires, seulement le clergé, la famille royale et ses invités ont accès à la chapelle.

Louis IX a une prédilection particulière pour le culte de la Passion et veut montrer qu’il marche dans les traces du Christ. Les piliers entre les travées sont munis des statues des Douze Apôtres, qui par leur prédication ont formé les colonnes sur lesquelles repose l’église. La Sainte-Chapelle constitue aussi la matérialisation d’une image du Jérusalem céleste.    Si le Palais de la Cité est abandonné comme résidence royale par Charles V, la Sainte-Chapelle est honorée par toutes les dynasties qui se succèdent.                               Depuis la fin du XIVe siècle des mariages royaux et sacres ne sont plus célébrés dans la Sainte-Chapelle et au XVIIIe siècle, la philosophies des Lumières contribue à une mise en doute de l’authenticité des reliques.

Les Vitraux comportent des cycles narratifs, avec une iconographie très proche des enluminures. Le programme narratif commence par la Création, illustre l’histoire du peuple hébreu jusqu’à son installation en Israël avec l’installation de la royauté, et se termine par l’histoire de saint Louis recevant les reliques de la Passion.

Aujourd’hui le culte est assuré par le Groupe catholique du Palais, qui rassemble des magistrats, des avocats, et des membres du personnel du palais de justice de Paris.

Après la visite, nous nous dirigeons vers la tour St Jacques puis la fontaine Stravinsky (œuvre de Niki de Saint Phalle) en face de deux Street Art magnifiques de célèbres street-artistes Jeff Aerosol (tête de Dali) et Obey…..

Apres avoir longé le centre Pompidou, nous passons sous la canopée du Forum des Halles pour rejoindre la si vivante rue Montorgueil qui nous conduit à la Tour Jean-sans-Peur, qui sera notre deuxième visite.

Tour Jean-sans-Peur

La tour Jean-sans-Peur est une tour de fortification édifiée à Paris au XVe siècle par le duc Jean Ier de Bourgogne, dit « Jean sans Peur ». C’est le dernier vestige de l’hôtel des ducs de Bourgogne. .

Contexte historique de la construction de la tour

Le roi Charles VI est sujet à partir de 1392 à des accès de folie .Charles VI a un frère ambitieux Louis Ier d’ Orléans qui entre rapidement en conflit avec le plus puissant de ses oncles Philippe II de Bourgogne.    La mort du duc de Bourgogne permet au duc d’Orléans de prendre le contrôle du gouvernement car le successeur de Philippe Le Hardi, Jean Ier de Bourgogne, dit « Jean sans Peur » est très occupé par l’importante succession que lui laissent ses parents. Mais le nouveau duc de Bourgogne ne se laisse pas faire pour autant et organise l’assassinat de Louis d’Orléans en 1407.  La construction de la tour de 1409 à 1411 est donc à resituer dans le cadre de la politique de Jean sans peur, qui vise à affirmer son pouvoir dans la capitale, voire à se protéger contre l’hostilité que suscite son action déterminée.                                                                                    La Guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons est enclenchée. Jean sans peur élimine Bernard d’Armagnac en 1418 mais il est lui-même assassiné en 1419 par des proches du dauphin Charles …                                  

Après cette petite leçon d’histoire, la visite de la tour est suivie de la visite d’une intéressante exposition en sous-sol de la tour sur la Justice au Moyen Age.

La nuit tombe et nous allons vers la rue du Temple ou nous faisons un petit tour dans le restaurant, assez extraordinaire, de « Eataly ». Un peu plus loin un petit tour au « Café de la Gare » qui rappelle quelques souvenirs à quelques « 68ars » de notre groupe.

Ensuite rue des Francs Bourgeois, la visite prévue du magasin Uniqlo ancienne usine de la Société des Cendres dont la cheminée et les outillages ont été conservés, n’est pas possible (trop tard) …dommage c’est intéressant de voir comment un magasin de vêtements a pu transformer cette usine de « laveurs de cendres de bijoutiers » .

Après cette escapade nocturne dans le Marais nous nous retrouvons pour démarrer la soirée au métro St Paul.