Rendez vous à 11 h 30 devant la cathédrale de Beauvais. Tout le monde est à l’heure, le vent aussi.
Nous commençons la visite de l’impressionnante cathédrale St Pierre, quintessence, du gothique à laquelle il manque la nef et la flèche, les constructeurs ayant vu trop grand. On entre donc par le croisillon sud dont la belle façade flamboyante est de l’architecte Chambiges. Les croisées d’ogives, au XIIIème siècle, ont permis d’élever le chœur le plus haut du monde, 48m et de supprimer les murs, formant ainsi une verrière.

Nous regardons au passage la curieuse horloge de l’ingénieur Vérité à côté de l’ancienne horloge de la cathédrale qui, elle date du XIII ème siècle comme le chœur.

Sur le parvis de St Pierre, il reste une partie importante de la première cathédrale appelée la Basse Œuvre d’ époque carolingienne et quelques restes archéologiques.

Le Palais des évêques est devenu musée de la céramique Beauvaisienne. Avec ses tours d’entrée et sa façade de la fin du Moyen Age c’est un bel exemple des résidences épiscopales .

Nous revenons vers la cathédrale pour en faire le tour

-Curieuse façade du croisillon nord orné d’un arbre généalogique et impressionnant chevet avec sa forêt d’arcs boutant.

-Il reste quelques maisons canoniales à pans de bois réchappées de l’incendie de 1940 qui a ravagé la ville.

-Le moderne musée de la tapisserie s’appuie sur les remparts gallo romain

Toujours à Beauvais, visite de la maladrerie St Lazare qui dés le XIII ème siècle soignait les lépreux et les pestiférés. C’est un des rares ensembles de ce type qui reste en Europe du nord. Belle Grange aux dimes qui a gardé sa charpente du XIII ème. Les autres bâtiments sont certes un peu ruinés mais l’ensemble bien restauré offre un espace serein et agréable.

Nous reprenons la route pour Gerberoy, un peu longue. Il se fait tard , nous avons faim. Pique nique à l’entrée du village face au Pays de Bray, le vent est tombé, il fait beau. Plein de bonnes choses à boire et à manger comme d’habitude.

Visite du village, ancienne place forte qui fit l’objet de guerres incessantes entre Anglais et Français. Aujourd’hui c’est plus paisible. C’est un des plus beaux villages de France.

Les maisons à colombages peints en bleu picard sont à cette saison couvertes de roses. Les rues ont gardé leurs vieux pavés.

Halte café prés de la porte principale, il commence à faire chaud.

Les points forts du village:

-La maison ornée des carreaux du céramiste beauvaisien Grébert, face à la maison Du Guet, la maison Henri IV, la ferme du Vidame, la halle mairie, l’église et ses tapisseries de Beauvais accolée à la porte qui reste des remparts.

-Visite des jardins du peintre Le Sidaner qui fit connaître Gerberoy. Installés sur les remparts, ils sont classés jardins remarquables. Rien de grandiloquent mais beaucoup de charme et une belle vue sur les toits du village et la campagne du pays de Bray.

Retour à Paris. Et pour finir cette journée bucolique diner au Mouton Blanc à Auteuil où Molière et ses amis venaient boire le vin blanc sous la treille.