Musée de la poste du 12 mars 2020
Le 12 Mars 2020, la dernière rando avant le « grand confinement » nous conduit, grâce à Rodolphe, au musée de la Poste. Rendez-vous à Vincennes pour prendre le métro (et oui !) vers Montparnasse en groupe serré sans précaution ni gel hydroalcoolique bien sûr…
La visite est très intéressante grâce à notre guide Rodolphe qui nous présente avec force détails passionnants « son » musée, invitant même en bouquet final une responsable pour expliquer, particulièrement à Jean Yves, la méthode si artistique et délicate de conception et fabrication des timbres. Un grand merci Rodolphe …
Puis retour vers Vincennes toujours en métro, avec une forte émotion due à une « méchante porte » qui a coincé notre Marie Claude sauvée de justesse par un héros inconscient, nous arrivons sains et saufs à bon port (comme diraient les Bretons, qui n’étaient pas tous là, ou les Marseillais d’ailleurs).
Puis fin de soirée toujours aussi animée à Vincennes. Nous sommes alors loin d’imaginer, malgré l’allocution d’E. Macron, qu’une longue quarantaine nous empêcherait d’effectuer la rando suivante prévue le 12 Mai !
Musée de la Poste
Le musée de La Poste, après six ans de travaux, documente tout ce qui fait son histoire depuis le XVe siècle.
Au cœur du musée, autour d’une colonne vitrée s’enroule l’escalier desservant les trois plateaux de l’exposition permanente. Des objets symbolisant les moyens de transports de La Poste y sont suspendus : des répliques de véhicules utilisés par la poste à travers l’histoire, une montgolfière, une pirogue guyanaise, une poussette de facteur, un fourgon hippomobile des P. et T.
L’exposition porte sur 3 axes :
Les hommes et les métiers, La conquête du territoire, l’art et le timbre-poste reflet de l’histoire du pays :
Les hommes et les métiers
Les bureaux de poste, la vie quotidienne des préposés, des guichetiers, les contraintes du tri, nuit et jour, pour assurer la distribution du courrier. D’une humble poste rurale à l’épopée de l’Aéropostale, du concours de tri manuel aux contorsions de ceux qui étaient embarqués dans les trains postaux, des objets du quotidien des facteurs : uniformes de facteurs, calendriers, sacs postaux, boîtes aux lettres, machines à affranchir et à oblitérer, guichets de bureaux , enseignes, des balances de guichets de bureaux de poste datant de 1900, des distributeurs de timbres etc.
Des pièces insolites, une maquette d’un wagon bureau de poste, un minitel, mais aussi des presses à timbres. L’unique dessin du facteur Cheval représentant son célèbre Palais Idéal, une horloge kitsch de l’historique poste du Louvre indiquant l’heure sur plusieurs faces, un drone livreur de paquets.
La conquête du territoire
Des bottes de sept lieues aux héros de l’Aéropostale, tous les moyens de transport et outils ayant permis à la poste sa conquête du territoire : cheval, télégraphe, bicyclette TGV, drone… On découvre comment, sous Louis XI, les itinéraires empruntés par les postillons entre deux relais de poste ont préfiguré le réseau autoroutier français !
L’Art et le timbre-poste reflet de l’histoire du pays
Une collection de mail art et d’art postal. Les archives de fabrication du timbre-poste français depuis 1849, date d’émission du premier timbre-poste de France, où l’on croise aussi bien Miró que Jeanne d’Arc, Marianne dessinée par Jean Cocteau, Chagall, César, Calder …
Le troisième plateau, « La conquête du territoire », s’efforce de montrer comment La Poste a dessiné le territoire. Cet étage historique évoque la poste aux chevaux avec des cartes, bien sûr, et des spectaculaires bottes des postillons de protection, en cuir bouilli repoussé, bois et fer du XVIIIe siècle (les fameuses « bottes de sept lieues », soit environ 30 kilomètres, selon la capacité physique des chevaux à parcourir cette distance), la guerre franco-prussienne de 1870 avec une nacelle de ballon monté. Suivent les ambulants ferroviaires, les paquebots-poste, l’aéropostale (dont la présentation du télégramme de Marcel Bouilloux-Lafont annonçant à Mermoz que Guillaumet a été retrouvé lors de son vol tragique au-dessus des Andes), la téléphonie, du télégraphe de Chappe au Minitel, etc.
On découvre ainsi les multiples moyens de transport utilisés pour acheminer le courrier : des lettres scellées à la cire au message numérique, des bottes du postillon des relais de poste, qui inspira à Charles Perrault « Le Petit Poucet » et ses bottes de 7 lieux, jusqu’au drone, en passant par le train, le bateau, l’avion, le télégraphe, le téléphone. On est surpris par l’expression artistique foisonnante inspirée par le simple timbre : de Miro à Cocteau, de Marcel Duchamp à Yves Klein, de Dali à Picasso, tous s’en sont emparés ; et les artistes vivants poursuivent la tradition à l’instar du street-artiste C215, dont les pochoirs ornent une boîte aux lettres murales, ou de Claude Viallat qui a peint un sac postal.
Le visiteur accède aussi à la coulisse de la maison, à ses métiers de l’ombre, à travers l’évocation de ceux qui oblitèrent, trient, mettent en sac, expédient, renvoient.
Impressionnant panorama des mutations de la société française à travers celle de cette entreprise ancrée dans le quotidien de chacun.
De la voiture postale hippomobile, au drone en passant par l’Horloge aux trois cadrans, aux encriers ou aux toiles et sculptures d’art moderne
Conquête du territoire et présente des accessoires, des costumes et véhicules démontrant la nécessité pour la poste de communiquer de plus en plus vite à travers les âges.