Balade parisienne entre Seine et Montagne Sainte Geneviève du 24 janvier 2019.
Rendez vous au métro Cardinal Lemoine. Ce quartier très ancien de Paris et pendant longtemps en partie hors les murs a été très profondément transformé au XIXème siècle notamment par le percement de la rue Monge.
Nous débutons par les Arènes de Lutèce édifiées au IIème siècle et détruites au IIIème par les Barbares. Il n’en reste pas beaucoup mais c’est évocateur de la Lutèce romaine. Avec les thermes de Cluny c’est tout ce qu’il reste de la bourgade romaine.
Après avoir remonté la rue Monge, arrêt au marché des Patriarches. Seul le nom rappelle que ces terrains avaient été concédés aux patriarches de Jérusalem puis d’Alexandrie.
La vieille rue Daubenton longe St Médard. C’est vraiment une rue du vieux Paris avec ses maisons ventrues. Rue Mouffetard, visite de St Médard, église composite de plusieurs styles gothique et renaissance (beau chœur, beaux vitraux du XVI ème, belle fenêtre flamboyante en façade….). C’est ici que s’étaient réfugiés des religieux Jansénistes après la destruction de Port Royal. Sur la tombe d’un d’entre eux des soi-disant miracles donnèrent lieu à des scènes d’hystérie au XVIIIème siècle.
En face de l’église une étonnante façade art déco ornée d’animaux divers rappelle que la rue était essentiellement consacrée au commerce de bouche. La rue du Fer à Moulin plutôt laide ne garde aucun souvenir des propriétés bordant la Bièvre à cet endroit.
Rue Scipion, il en reste une, celle de Scipion Sardini, riche banquier d’origine italienne venu en France avec Catherine de Médicis. Cet hôtel de style italien fut construit pour sa femme Isabelle de Limeuil. Un des cotés de la cour intérieure est un des premiers exemples de construction en briques et pierres à Paris. Des médaillons en terre cuite représentant des figures antiques ornent cette façade (XVIème). La richesse de Sardini était telle qu’elle provoqua des émeutes dans Paris. Par la suite son hôtel devint la boulangerie des Hôpitaux de Paris. Dans le square en face, une grande stèle émaillée le rappelle. L’hôtel Sardini est aujourd’hui la pharmacie centrale et le musée de l’Assistance Publique.
Par la rue de la Clef (une enseigne représentant une clef lui a donné son nom) et la rue du Puits de l’ermite (un tanneur nommé L’Hermite qui préparait ses peaux dans une cuve lui a laissé son nom) nous arrivons à la Mosquée qui domine la calme petite place du Puits de l’ermite.
La Mosquée fut construite entre 1920 et 1926 sur des terrains cédés par la ville de Paris au Maroc pour le remercier d’avoir aidé la France pendant la guerre de 1914-1918. Elle est de style hispano mauresque. Les jardins et le patio rappellent l’Alhambra de Grenade. Très anciens corans dans la bibliothéque. Le minaret culmine à 33 mêtres.
Après cette visite, un thé à la menthe ne pouvait que s’imposer. Réchauffant et dépaysant.
Jusqu’au XIXème siècle l’hôpital de la Pitié et le couvent Ste Pélagie qui accueillaient les filles de mauvaise vie mais repenties, occupaient les rues proches du jardin des plantes.
Jardin qu’il faut emprunter pour accéder au Quai St Bernard mais c’est l’hiver et le jardin ferme tôt. Même en soudoyant le gardien, impossible de le traverser. On se contente de voir la maison de Buffon et de suivre la rue du même nom. Vous aurez remarqué que les rues autour du jardin des plantes portent le nom de grands naturalistes et scientifiques.
Le quai St Bernard offre une très jolie promenade le long de la Seine jusqu’à l’Institut du Monde Arabe. Ce quai est aussi le musée de la sculpture en plein air.
Après l’Institut du Monde Arabe nous reprenons le métro et dîner à Boulogne où nous rejoignent Marie Hélène et Marie Josée. Soirée animée et joyeuse comme toujours.
Au menu : Bœuf braisé à ma façon
Flognarde corrézienne