Luxembourg – Musée Zadkine … novembre 2017

Luxembourg – Musée Zadkine – Berges de Seine – Faubourg St Antoine

  1. L’Observatoire de Paris, 350 ans de science

Historique L’Observatoire de Paris est le plus ancien observatoire au monde qui ait fonctionné sans interruption, de sa fondation en 1667, sous l’impulsion de Louis XIV et de Colbert, jusqu’à aujourd’hui. Il est devenu le plus grand centre de recherche en astronomie et astrophysique avec le Center for Astrophysics américain : 240 chercheurs permanents, 400 ingénieurs, techniciens et 150 étudiants de doctorat y travaillent.
Jusqu’à la Révolution française,  les activités sont l’étude des planètes, de leurs satellites et des comètes, et surtout la mesure du temps et de la Terre : la célèbre carte de Cassini (1756) couvre toute la France. Avec François Arago, le savant français le plus influent de la première moitié du XIXe siècle, l’observatoire participe à la véritable explosion que connaît alors la physique. Son successeur développe un service de météorologie, ancêtre de Météo-France. Pendant la première moitié du XXe siècle, c’est la distribution du temps par télégraphe puis radio, qui constitue l’activité principale de l’établissement: l’horloge parlante date de 1933. Depuis la Seconde Guerre mondiale, l’observatoire englobe progressivement la radioastronomie puis l’exploration spatiale à partir de ballons, de fusées et de satellites artificiels. Aujourd’hui, il couvre pratiquement tous les aspects de l’étude et l’exploration de l’Univers.

Exécution Marechal Ney.

Louis XVIII demande à Fouché de lui donner la liste des officiers accusés de traîtrise pour avoir rejoint Napoléon durant les Cent-Jours. L’ordonnance, qui établit la liste, comporte un seul maréchal, tout en haut : Ney    Dès le lendemain de la condamnation à mort du Maréchal Ney par la Chambre des Pairs, un fiacre l’emmena à 8 heures du matin à l’Observatoire où il fut passé par les armes. Le maréchal refuse qu’on lui bande les yeux et, s’adresse aux soldats : « Soldats, visez droit au cœur !

  1. La Closerie des Lilas,

Avec la Rotonde et la Coupole,la Closerie des Lilas est l’un des cafés d’artistes et d’intellectuels (« les Montparnos ») qui animent,dans la première moitié du xxe siècle, la vie de Montparnasse
Historique  La première Closerie des Lilas est construite en 1847. Le nom est emprunté à une pièce à succès de l’époque : La Closerie des Genêts. François Bullier plante des lilas et crée son fameux bal qui devient par la suite le bal Bullier (emplacement du CROUS). La Closerie serait construite sur le domaine du château de Vauvert (ou Val vert), château appartenant au fils de Hugues Capet, Robert le Pieux. Abandonné à la mort de ce dernier, le château aurait été hanté par le Diable — d’où l’expression « aller au diable vauvert ». Deux siècles plus tard, saint Louis donne le domaine aux Chartreux afin qu’ils exorcisent le lieu.

Au début des années 1860, le café de La Closerie des Lilas est le lieu de réunion des « intransigeants », un groupe de peintres comprenant  RenoirMonet et Sisley, bientôt rejoints par Pissarro, qui deviendront  impressionnistes                                                         On y rencontre aussi Émile ZolaPaul CézanneThéophile GautierCharles Baudelaire et les frères de Goncourt.

Au début du xxe siècle, succédant à Paul Verlaine, autre habitué du lieu, Paul Fort, vient y disputer des parties d’échecs avec Lénine et s’y réunir avec ses amis hommes de lettres, Guillaume Apollinaire ou Alfred Jarry. Les peintres du Bateau-lavoir fréquentent également le célèbre établissement. Les « Mardis de la Closerie » deviennent un fameux rendez-vous intellectuel.

La Closerie, dont la vie nocturne est passée dans la légende, devient un des hauts lieux de l’intelligentsia américaine : Ernest Hemingway, Francis Scott FitzgeraldHenry Miller… font la réputation de Montparnasse. C’est à la terrasse de La Closerie que Fitzgerald fait lire le manuscrit de Gatsby le Magnifique à Hemingway.

Modigliani,  Paul Fort, André BretonLouis Aragonvan DongenPablo PicassoJean-Paul SartreAndré GidePaul ÉluardOscar WildeSamuel Beckett,  ou, plus récemment, Jean-Edern Hallier, ont également fréquenté La Closerie des Lilas.

 Renaud célèbre ce bar dans sa chanson  À la Close, établissement qu’il fréquente pendant sa dépression et où il rencontre sa femme.

  1. La Fontaine des Quatre-Parties-du-Monde,    (Fontaine de l’Observatoire)

Jean-Baptiste Carpeaux a réalisé le groupe des Quatre parties du monde soutenant le globe orné des signes du zodiaque. Elles représentent L’Afrique (femme noire), L’Amérique (femme  Amérindienne), L’Asie (femme Asiatique), et L’Europe (femme europoïde),

  1. L’Institut d’Art et d’Archéologie Le centre Michelet

En 1917, le couturier Jacques Doucet, collectionneur et mécène, fait don à l’Université de Paris de sa formidable collection de livres d’art de tous les temps et de tous les pays. Une bibliothèque d’Art abritant la collection Doucet sera au cœur d’un nouveau bâtiment intégrant des salles de cours. Achevé en 1927, l’édifice est à contre courant des styles en vogue, Modernité ou art Déco  Le matériau utilisé étonne : la brique rouge de Vaugirard ou de Bourgogne. Cette influence siennoise et vénitienne vise pour l’architecte à offrir une chaude tonalité de fond aux rayons du soleil parisien. Mais l’Afrique semble aussi avoir été une source d’inspiration : au niveau de la corniche, les petits édicules pointés vers le ciel rappellent l’architecture mauresque ou sub-saharienne. Le détail le plus singulier du bâtiment est la frise archéologique traitée en bas-relief. réalisée par la Manufacture de Sèvres, cette frise est constituée de moulages en terre cuite de sculptures grecques, romaines, médiévales et Renaissance. Rue Michelet : voir les façades et le jardin de la Fac. de Pharmacie

  1. Musée Zadkine

Sculpteur d’origine russe Ossip Zadkine (1890-1967), établi à Paris en 1910.

Historique : Le musée est né de la volonté d’Ossip Zadkine de léguer à la Ville de Paris ses œuvres et l’atelier qu’il occupait rue d’Assas depuis 1928. Son épouse, Valentine Prax meurt en 1981 en ayant légué l’ensemble de ses biens.Il regroupe les sculptures et les œuvres sur papier de l’artiste, de sa période de jeunesse à sa participation au mouvement cubiste. Il comprend également des œuvres de Valentine Prax.

Le jardin du musée a été réalisé pour accueillir les œuvres du sculpteur, inspirées par la forêt et les arbres.  Une des particularités de ce musée consacré à l’œuvre sculptée est de permettre aux mal-voyants et aux non-voyants de toucher les œuvres (il s’agit d’exaucer le vœu d’Ossip Zadkine). Cartels en braille qui les légendent, offrant ainsi une découverte tactile + visites-conférences tactiles

Exposition :   ETRE PIERRE

S’appuyant sur l’œuvre sculptée en pierre d’Ossip Zadkine (1890-1967), l’exposition propose une réflexion sur ce matériau de tout temps privilégié des artistes. Réunissant des œuvres de plusieurs générations d’artistes A l’ occasion du cinquantenaire de la mort de Zadkine, le musée souhaite rendre hommage au sculpteur russe, renouveler le regard porté sur son œuvre, et apporter un éclairage inédit sur la part dynamique du minéral.

 

  1. Jardin / Palais du Luxembourg

Rucher des Abeilles : Premier Rucher-Ecole de la société d’apiculture fondée en 1856.Formation aux techniques apicoles modernes .Vente de miel annuelle a l’Orangeraie.

Jardin : Acquis par Marie de Médicis entre 1614 et 1631, le jardin du Luxembourg subit de nombreuses modifications, jusqu’aux travaux d’Haussmann, qui lui donnent son tracé actuel.                                                                                                                                              Palais : La Reine Marie de Médicis aimait ce faubourg tranquille où demeuraient des membres éminents de son entourage italien. Aussi est-ce là qu’elle songea à élire domicile, après l’assassinat d’Henri IV, et de quitter le Louvre. Elle acheta l’Hôtel du Duc de Luxembourg. Elle s’y installe en 1625. La partie ouest du palais Médicis était réservée à la reine mère et celle de gauche à son fils, le roi Louis XIII.  Une série de toiles est commandée à Rubens pour chacun de ces appartements qui devaient former deux cycles, le cycle de la vie de Marie de Médicis et un cycle de la vie d’Henri IV. Elles forment désormais la galerie Médicis du Louvre. Elle entre 5 ans plus tard en violent conflit politique avec le cardinal de Richelieu et elle doit alors s’exiler à Cologne, où elle mourut en 1642. La fontaine Médicis (1630) est une commande de la reine Marie de Médicis, veuve d’Henri IV.

Devenue prison pendant la Révolution, le Palais y reçut d’illustres hôtes comme Danton, Camille Desmoulins, Hébert. Un séjour qui signifiait un prompt passage sous la guillotine.

Bonaparte, premier consul, s’installe au palais du Luxembourg en 1799.                         Le Sénat conservateur, assemblée créée par la Constitution de l’an VIII, s’y installe en 1799. En 1814 il est attribué à la Chambre des pairs.

En 1940, le Palais est occupé par l’État-major de la Luftwaffe, avant de devenir, en 1944 le siège de l’Assemblée consultative provisoire.  Il est affecté au Conseil de la République de 1946 et au Sénat de la Ve République depuis 1958

La décision d’Haussmann de limiter le jardin au sud souleva à l’époque une levée de boucliers et dans un de ses contes, Maupassant donne de la pépinière une description qui justifie cette indignation.

 Buste de Stefan Zweig : Pour célébrer l’entrée de l’Union européenne dans une nouvelle ère et honorer la mémoire de l’écrivain et humaniste autrichien qui, lors de son premier voyage en France en 1902, s’était « promis Paris comme récompense ».   Le jardin du Luxembourg abrite plus d’une centaine de sculptures, principalement de personnalités des lettres et des arts (Verlaine, Stendhal, Heredia, Leconte de Lisle, George Sand, Watteau, Delacroix, Chopin, Beethoven).

  1. La rue Férou et Le bateau ivre d’Arthur Rimbaud

Cette reproduction se lit de droite à gauche. Le Bateau ivre d’Arthur Rimbaud, en un immense poème mural depuis juin 2012. C’est là, dans un restaurant que Rimbaud a récité ce texte en 1871. Ce poème mural est financée par l’Ambassade des Pays-Bas à Paris .

Dans le poème Le Bateau ivre, Arthur Rimbaud raconte comment un bateau rompt ses amarres Le Bateau, c’est à dire le poète, voit des choses magnifiques et horribles : « Glaciers, soleils d’argent, flots nacreux, cieux de braises ! Échouages hideux au fond des golfes bruns Où les serpents géants dévorés des punaises Choient, des arbres tordus, avec de noirs parfums !     Mais le poète s’épuise dans toutes ces aventures : »Mais, vrai, j’ai trop pleuré ! Les Aubes sont navrantes.Toute lune est atroce et tout soleil amer »

Le poète « regrette l’Europe aux anciens parapets ! » « Je ne puis plus, baigné de vos langueurs, ô lames
Enlever leur sillage aux porteurs de cotons,Ni traverser l’orgueil des drapeaux et des flammes,Ni nager sous les yeux horribles des pontons ». 
  Le vers  « Les yeux horribles des pontons » nous semblent obscurs comme beaucoup d’autres images du poème.  Il s’agit d’une référence à la Commune de Paris.   Le poème est aussi une allégorie du cheminement de l’enfance à l’âge d’homme.

  1. Quartier Saint-Germain-des-Prés

Histoire                                                                                                                               Époque médiévale  Le bourg Saint-Germain s’est constitué au XII’ siècle ( 600 habitants) autour de l’abbaye de Saint-Germain-des-Prés, consacrée en 558 par l’évêque de Paris, Saint Germain, située à l’extérieur de l’agglomération au Moyen Âge. Les bâtiments en pierre ont été construits vers l’an 1000, au temps de la splendeur et du rayonnement intellectuel intense de l’abbaye. Nom de la Rue du Four : ancien four de l’abbaye.

De l’âge classique à la Révolution  Ce quartier au pouvoir d’attraction qu’il a exercé sur les intellectuels depuis le siècle. Les Encyclopédistes se réunissaient au Procope , de même les futurs révolutionnaires MaratDantonGuillotin qui habitaient le quartier. Les bâtiments du monastère ont été détruits sous la Révolution.

XXe siècle : le centre du monde littéraire : Après la Seconde Guerre mondiale, le quartier de Saint-Germain-des-Prés est devenu un haut lieu de la vie intellectuelle et culturelle parisienne avec notamment la présence d’écrivains  Marguerite Duras , Jean-Paul Sartre et de Simone de Beauvoir, Juliette Gréco ,des cinéastes : Godard  et Truffaut , des poètes Prévert et des artistes Giacometti . Les artistes y flânent toujours, appréciant l’ambiance du café Les Deux Magots ou du Café de Flore. Les grandes maisons d’éditions (Gallimard, Le Seuil, Grasset) ont leur siège dans le quartier. Philosophes, auteurs, acteurs et musiciens se sont mélangés dans les boîtes de nuit et les brasseries, où la philosophie existentialiste a coexisté avec le jazz américain, dans les caves de la rue de Rennes, que fréquentaient notamment Boris Vian et les zazous.

  1. Les Deux Magots 

Histoire : Le nom Les Deux Magots provient de deux magots, c’est-à-dire des figurines pittoresques inspirées de l’Extrême-Orient qui étaient l’enseigne d’un magasin de nouveautés qui vendait de la lingerie en soie, les magots évoquant la Chine, pays d’origine de la matière de l’étoffe En 1885, le magasin laisse la place à un café liquoriste. De nombreux écrivains tels que Paul VerlaineArthur Rimbaud ou Stéphane Mallarmé prennent alors l’habitude de s’y rencontrer. Dans les années 1920, le café accueille les surréalistes sous l’égide d’André Breton, bien avant les existentialistes qui firent les belles nuits des caves du quartier.

En 1933, un petit groupe d’amis surréalistes à la terrasse du café apprennent que le prix Goncourt est décerné à André Malraux pour son livre : La Condition humaine. Jugeant ce prix trop académique,Les surréalistes décident de fonder leur propre prix littéraire qu’ils nomment le prix des Deux Magots. Cet évènement marque la naissance de la légende littéraire du café. Les Deux Magots sont par la suite fréquentés par de nombreux artistes illustres Elsa TrioletAndré GideJean GiraudouxPablo PicassoFernand LégerJacques PrévertErnest Hemingway , Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir ou encore Raymond Queneau                                                                                                                           

  1. Le Café de Flore  (1885)

Histoire   : À la fin du xixe siècle, Charles Maurras y rédige son livre Flore. La Revue d’Action française y voit le jour en 1899 et Maurras rencontre Jacques Bainville, Vers 1913, Guillaume Apollinaire, transforme le rez-de-chaussée en salle de rédaction . En 1917, la terrasse du Flore le voit en grande discussion avec André Breton et Louis Aragon : le mot « surréaliste » est alors inventé, avec le mouvement  dadaïste.Dans les années 1930, le Café de Flore est le lieu de prédilection de toute une famille d’auteurs, tout le Paris littéraire s’y rassemble :   Queneau Giacometti, Ossip Zadkine ou Pablo Picasso, Marcel Carné , Serge Reggiani. Jean-Louis Barrault y viennent aussi.  En 1939. Le couple Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir en font leur « siège social »  l ». Simone Signoret fréquente l’établissement en 1941. Une ligue de penseurs roumains fréquente aussi le lieu : Emil Cioran  Eugène Ionesco

  

  1. L’Eglise SAINT GERMAIN DES PRES

En 542, Childebert, fils de Clovis, ramène d’une expédition en Espagne un morceau de la Croix, ainsi que la tunique de saint Vincent. Il fait construire une église au milieu des prés, où il se fera enterrer auprès de saint Germain, évêque de Paris. La dynastie mérovingienne s’y fit ensuite inhumer (Mérovée, Frédégonde, Clotaire…) Cette puissante abbaye bénédictine de Saint-Germain fut dévastée 4 fois en 40 ans par les Normands. L’actuelle église fut reconstruite entre 990 et 1021. Elle fut l’un des plus beaux ensembles du moyen-âge, avec son très beau cloître. L’abbaye fut à nouveau dévastée pendant la Révolution, la plupart de ses bâtiments détruits et vendus, ainsi que ses deux tours latérales et les tombes mérovingiennes ; le reste étant transformé en raffinerie de salpêtre ! Le cimetière des moines était à l’emplacement du petit square qui donne sur le boulevard. En 1792, les révolutionnaires y assassinèrent 312 moines. Le clocher est du XIe, le chœur de l’église du XIIe.. On peut y voir les dalles funéraires de Descartes, Mabillon, Boileau.

Pilier / Souliers :    Au XI° siècle, l’abbaye s’affranchit de la tutelle royale et fut alors placée sous la protection directe du pape. Un pilier repose sur une paire de souliers ! Le soulier de droite, très travaillé, est celui du pape, le soulier de gauche, plus sobre bien qu’élégant, est celui du curé.   Tout cela pour bien montrer que l’église ne repose que sur l’autorité papale.

 

  1. Rue Bonaparte : Les Beaux Arts

« Beaux-arts de Paris » est une école d’art prestigieuse de part le monde. Parmi les anciens élèves de cette école, notons Degas, Delacroix ou Géricault, et encore Charles Garnier. En face du No6 :Maison de naissance de  Manet . Y habitèrent Lyautey et  Troyat

  1. L’Institut de France

Trois jours avant sa mort, le cardinal de Mazarin décida de léguer une somme d’argent afin d’ériger un collège destiné à accueillir des élèves des différentes provinces françaises. En 1806, Napoléon y installe l’Institut, composé des 5 académies : Académie Française (depuis 1635), Inscriptions et Belles Lettres (1663), les Sciences (1666), les Beaux Arts (1795), et les Sciences Morales et Politiques (1795). Les 40 “immortels” de l’Académie Française siègent sous la coupole. Leur rôle est de rendre la langue française immortelle (bon usage des mots)

13.Hôtel de la Monnaie

L’hôtel de la Monnaie abrite toujours la Monnaie de Paris ainsi que le musée de la Monnaie de Paris.

14.Les Berges de Seine Rive Droite

En 2016 piétonisation des Berges de Seine Rive Droite.
Les oppositions :Si la majorité des parisiens consultés semblent favorables certaines voix s’y opposent farouchement, des riverains, notamment, mais aussi des associations et des politiques. Parmi les arguments avancés, la crainte d’un fort rallongement du temps de transport en voiture et un impact mineur sur la pollution atmosphérique. Le projet de piétonisation a fait l’objet d’un avis négatif de la part de la commission d’enquête. Anne Hidalgo maintient son projet : 2,3km sur la rive gauche, et 3,3km avec des équipements sportifs et pour les enfants des jeux d’eaux, jeux au sol et mur d’escalade.

  1. Pont des Arts

Histoire : Son nom lui vient du palais du Louvre, qui portait le titre de Palais des Arts

Premier pont métallique de Paris, il fut commandé par Napoléon pour doter la capitale d’une technologie nouvelle :la fonte   Le pont était soumis à un droit de péage. Ainsi, dans le roman La Rabouilleuse, d’Honoré de Balzac, Philippe Bridau « faisait cirer ses bottes sur le Pont-Neuf pour les deux sous qu’il eût donnés en prenant par le pont des Arts pour gagner le Palais-Royal »

En 1976, fragilité de l’ouvrage, due aux bombardements des Première et Seconde Guerres mondiales et à plusieurs collisions de bateaux en 1961 et 1970.Le pont sera fermé à la circulation en 1977 et s’effondrera effectivement en 1979 lors d’un dernier choc avec une barge. Le pont est démonté en 1980.Le pont actuel a été reconstruit en 1984 « à l’identique ».

Les cadenas d’amour (2008-2016) : Les parapets grillagés du pont des Arts ont été le support de « cadenas d’amour » accrochés par des couples. La mairie de Paris a décidé d’y mettre fin en 2014.

  1. Pont Neuf

Le pont Neuf est, malgré son nom, le plus ancien pont existant de Paris. Il traverse la Seine à la pointe ouest de l’île de la Cité. Construit à la fin du XV siècle et terminé au début du XVII il doit son nom à la nouveauté que constituait à l’époque un pont dénué d’habitations et pourvu de trottoirs protégeant les piétons de la boue et des chevaux. Il est aussi le tout premier pont de pierre de Paris à traverser entièrement la Seine                                                                                                                                              Histoire La construction est décidée en 1577, Henri III pose la première pierre de l’ouvrage en présence de la reine mère Catherine de Médicis .Sa construction se poursuivra jusqu’en 1607, sous le règne d’Henri IV. Henri IV opta pour un pont sans maisons, mais les caves déjà construites restèrent. Un souterrain les reliait. Dans les corbeilles, sont érigés de petits bâtiments abritant des boutiques. La dernière boutique n’en disparaît que vers 1854.On trouve de part et d’autre du pont des repères témoins de la crue de la Seine de 1910. Son niveau moyen est au-dessus du niveau moyen du quartier du Marais.     Statue équestre d’Henri IV  En 1614, quatre ans après l’assassinat du roi, la statue équestre d’Henri IV commandée par Marie de Médicis pour être placée sur le terre-plein de l’île de la Cité est inaugurée. Elle sera fondue pour faire des canons en 1792 lors de la Révolution française . Sous la Restauration, Louis XVIII fait ériger une nouvelle statue équestre d’Henri IV .  La Pompe de la Samaritaine En 1602, construction d’une grande pompe à eau , première machine élévatrice d’eau construite dans Paris,. Il s’agissait d’un petit immeuble d’habitation sur pilotis entre lesquels tournaient deux roues de moulin. Elle alimentait en eau les palais du Louvre et des Tuileries.  

   

17. Pont au Change               

Historique
Construit  sous le règne de Charles le Chauve, il s’appelait alors le Grand-Pont. Après les crues de 1196, 1206, 1280 , il est emporté par celle de1296. Il est remplacé par le Pont-aux-changeurs.Les changeurs, les courtiers de change y tenaient leur banc pour changer les monnaies. À cette époque, les joailliers, orfèvres et changeurs avaient installé leurs boutiques si serrées que l’on ne voyait pas la Seine depuis le pont. L’actuel Pont au Change a été construit en1860 sous le règne de Napoléon III et porte donc son monogramme impérial.

8. Pont Notre Dame

Le pont romain :C’est à son emplacement que se trouvait l’un des deux premiers ponts parisiens qui permettait dès l’Antiquité à l’axe du cardo maximus de franchir la Seine sur son grand bras, dans le prolongement du Petit-Pont.

Le pont du xe siècle En 886, le siège de Paris et les attaques normandes le condamnent, et il est remplacé par un pont de planches qui tiendront jusqu’aux inondations de 1406.
Le pont de 1413-1421 : En 1413, Charles VI baptise le nouveau pont de Notre-Dame, un solide ouvrage de bois reliant
Il sera construit 60 maisons dont plusieurs librairies et armureries. Plusieurs moulins sont aussi installés sur les piles.

En 1499, lors d’une crue de la Seine, le pont Notre-Dame s’entrouvrit et les maisons s’écroulèrent. Tenus pour responsables d’avoir négligé les avertissements sur l’état de délabrement du pont, le parlement fit emprisonner le prévôt des marchands et les échevins .

Le pont de 1512 : En 1500, on décide alors de le reconstruire en pierre de taille. L’ouvrage, terminé en 1512, sera encore surplombé de demeures et de boutiques et deviendra vite un endroit commerçant très fréquenté                                       François Ier y fait son entrée triomphale dans Paris en 1515.
61 maisons de 6 étages furent les premières dotées d’un numéro à Paris.

En 1659, le pont est remis en état pour honorer l’arrivée à Paris de la fille du roi d’Espagne Philippe IV, Marie-Thérèse d’Autriche, qui devient alors reine de France et de Navarre en épousant Louis XIV. Les boutiques sont alors presque toutes occupées par des marchands d’art. En 1769 Le roi fait détruire les habitations devenues insalubres .

Le pont de 1853 : À la suite de nombreux accidents fluviaux (pas moins de 35), il est baptisé le pont du Diable.

Le pont actuel de 1919 : Toutefois le dessin des nouvelles piles ne s’accordait pas avec la direction du courant à cet endroit ce qui provoquait de nombreux accidents de navigation. On a donc décidé de reconstruire le pont en 1919.

La pompe Notre-Dame : Paris a toujours manqué d’eau dans le passé. En 1670,près du pont Notre-Dame, on transforma les deux moulins à blé . Les pompes, actionnées par deux roues à aube,

  1. Pont d’ArcoleLe nom lui vient de la bataille du Pont d’Arcole remportée par Bonaparte en 1796

En 1828 ce pont suspendu réservé aux piétons. En 1854, il est remplacé par un ouvrage métallique. C’est le premier pont sans appui sur la Seine entièrement réalisé en fer et non plus en fonte.  C’est par le pont d’Arcole qu’arrivèrent sur la place de l’hôtel de ville les premiers chars de la 2e division blindée du général Leclerc lors de la Libération de Paris en août 1944.

     20. Pont Louis-Philippe     C’est en 1833, pour fêter son accession au trône à l’issue des Trois Glorieuses, que Louis-Philippe pose la première pierre d’un suspendu. Il est détruit pour être remplacé par le pont actuel, en 1860.

     21 Pont Marie l’ingénieur Marie termine le pont en 1635.En 1643, 61 maisons sont construites sur le pont Marie. Chaque maison sur le pont est composée d’une boutique, d’un entresol et de trois étages.

En 1658, la Seine en crue faillit emporter le pont. 55 personnes sont tuées. Nouvelle inondation en 1740, En 1742, il ne reste plus que des maisons sur un tiers du pont À partir de 1726, l’île Notre-Dame va prendre le nom d’île Saint-Louis. Au commencement de 1789, le pont fut entièrement débarrassé de maisons.                                                                                                                                                     22. Pont de Sully Le pont actuel fut construit en 1876, dans le contexte des grands travaux du baron Haussmann

  1. Port de l’Arsenal

Le port de l’Arsenal (autrefois port de marchandises) est devenu depuis 1983 un port de plaisance de 177 postes d’amarrage.
Histoire : Entre les 16 et 19 ieme siècles, à l’emplacement du bassin, se dresse un arsenal qui lui a donné son nom. Pour renforcer les capacités de défense de la ville de Paris, le dauphin Charles décide de bâtir une enceinte supplémentaire en 1356 entourée de deux fossés, Après la destruction de la Bastille pendant la Révolution française en 1789, le bassin de l’Arsenal a été creusé pour remplacer le fossé qui remplissait les douves de la forteresse en eau de la Seine. Au 18 ieme siècle, la construction d’un canal entre la rivière Ourcq et la Seine est entreprise. Le canal Saint-Martin est construit en 1825, Il a permis de raccourcir de 35 à 12 km le trajet entre le Quai Henri-IV et l’île Saint-Denis en passant sous la place de la Bastille et en même temps d’apporter de l’eau potable au cœur de la capitale. Durant le 19 ieme siècle et une grande partie du 20 eme siècle, le bassin de l’Arsenal est devenu un important port commercial de Paris.


  1. Rue du Faubourg Saint Antoine

 C’est un des plus vieux axes de la capitale française. Reliant la place de la Bastille à celle de Nation, c’est tout un pan de l’histoire de Paris, et de France, que l’on traverse en parcourant cette rue.

On pense évidemment d’abord à la Bastille, dont la prise le 14 juillet 1789 est considérée comme le commencement de la révolution Française. Mais on oublie surtout que ce quartier, de tradition populaire, est depuis le 12e siècle une zone essentielle de commerce et d’artisanat. Situé très longtemps « hors les murs » de Paris, le Faubourg Saint-Antoine était un passage obligé pour les voyageurs allant à l’est de la ville, notamment vers Vincennes et son château royal. Mais c’est surtout au 15e siècle que le quartier connut une très forte expansion grâce à un décret du roi qui affranchit les artisans de la rue et de ses abords de tout impôt. Cet exceptionnel privilège associé à la proximité géographique du quartier avec la Seine – d’où transitait par les ports le bois commandé par la ville – fera de la rue du Faubourg Saint-Antoine la plus importante artère d’artisans de bois et de meubles de Paris jusqu’au 20e siècle (voir le Port de l’Arsenal, dernier port Parisien).

Et c’est au fond d’impasses et de petites cours que tous ces artisans s’installeront pour travailler.

Des l’époque médiévale c’est dans la rue du Faubourg Saint-Antoine que se développait une bonne partie de l’artisanat parisien, notamment celui du travail du bois. Sa situation au pied du bassin de l’arsenal où transitaient les marchandises, lui confère un rôle économique des plus importants.

Origine du nom : La rue du Faubourg-Saint-Antoine doit son nom au fait qu’elle traversait le hameau situé à l’extérieur du mur d’enceinte qui desservait l’abbaye Saint-Antoine-des-Champs détruite à la fin du xviiie siècle. Le faubourg est primitivement un quartier « fors le bourg » (de l’ancien français « fors », issu du latin foris « en dehors » et de borc, bourg, forsborc vers 1200, forbours vers 1260) qui se développa à proximité de l’abbaye.

Histoire

Bien que coupée de Paris par l’imposante Bastille érigée sous Charles V, la rue du Faubourg-Saint-Antoine participe étroitement et de longue date à la vie économique de Paris. C’est que, depuis ses origines médiévales, elle est l’artère de l’artisanat, et plus spécialement de l’ébénisterie. Elle doit son dynamisme à l’abbaye Saint-Antoine-des-Champs, implantée en l’endroit au xiiie siècle, et placée sous la protection des rois de France qui lui accordent des faveurs considérables, comme l’exemption de taxes aux artisans qui travaillent en son enclos, devenu, tel celui du Temple, une véritable ville indépendante close de murailles.

Moyen Âge

En 1198, Foulques de Neuilly, prédicateur des IVe croisades pour le compte du pape Innocent III, fit construire un petit ermitage pour femmes dépravées au milieu des marais.

En 1204, le couvent est transformé en abbaye d’obédience cistercienne, il est fortifié et l’eau des fossés est amenée de la Seine par des canaux. Des hommes d’armes assurent sa défense sous les ordres directs de l’abbesse, que l’on surnomme « la Dame du Faubourg ». Son église est consacrée à saint Antoine.

En 1229, le roi Louis IX érige le lieu en abbaye royale. Les faveurs royales dont bénéficient les religieuses rejaillissent sur tout le faubourg. De nombreux artisans se pressent aux abords de l’abbaye mais demeurent néanmoins sous la coupe de corporations parisiennes. Peu à peu, les marécages sont asséchés puis cultivés. En outre, la proximité de la Seine permet l’approvisionnement en bois et encourage l’installation de professionnels du meuble.  Saint Louis fera une entrée remarquée par cette voie en 1239, à son retour des croisades, portant la Sainte Couronne d’épines.

Renaissance et Siècle des Lumières

En 1471, l’abbaye Saint-Antoine-des-Champs bénéficie de la part du roi Louis XI d’un rare privilège : l’affranchissement de la tutelle des corporations. Ainsi exemptés de lourdes taxes, les artisans s’installent autour de l’abbaye. Louis XIII mettra temporairement un terme à l’absence de maîtrises, ce que lèvera Louis XIV quinze ans plus tard, en 1657, par lettre patente. Colbert autorisera même l’adaptation de créations des nouveaux ateliers royaux.

Au milieu du 17 ieme siècle, l’abbesse, parfois de sang royal, avait en son fief une cinquantaine de rues. L’abbaye elle-même ne pouvait accueillir plus d’une vingtaine de jeunes filles à qui l’on offrait, hormis l’éducation, le chauffage et le blanchissage,

Le faubourg Saint-Antoine fut le théâtre, le 2 juillet 1652, de violents affrontements entre les troupes royales dirigées par Turenne et les frondeurs de la Grande Mademoiselle commandés par Condé.  Des hauteurs de Charonne, le jeune roi Louis XIV assista alors aux combats aux côtés du cardinal Mazarin.

Ébénistes, vernisseurs, doreurs, marqueteurs, tapissiers, sont désormais légion dans le quartier de Saint-Antoine et le concours d’artisans étrangers permet l’utilisation de techniques nouvelles ou de matériaux exotiques. La verrerie fait aussi son entrée dans le quartier, le roi accordant une subvention exceptionnelle pour l’installation d’une manufacture de verre vénitien, qui deviendra, en 1692, la Compagnie de Saint-Gobain. Au début du xviiie siècle, un millier de menuisiers et ébénistes sont vite rejoints par une myriade de façonniers, afin d’inonder de leurs créations tous les hôtels particuliers de Paris. De là lui viendra son surnom de « faubourg du meuble ».

Un demi-siècle plus tard, le quartier Saint-Antoine est le plus peuplé de Paris. Indigents et ouvriers grouillent sur le pavé, formant dans la capitale un foyer d’agitation à nul autre pareil. On parlera d’un « cratère d’or » d’où s’échappe le plus souvent la lave révolutionnaire.

Population :C’est que le faubourg Saint-Antoine était l’un des plus « ouvriers » et composé d’une population durement affrontée aux problèmes économiques tout en participant au luxe d’une clientèle aristocratique dont elle pouvait mesurer la morgue autant que l’importance des privilèges et du pouvoir d’achat. Elle en vivait mais le jalousait. la population du faubourg Saint-Antoine annonce le rôle que jouera la foule dans ses colères les plus ravageuses en 1792 et 1793.                                                        

 La Révolution française

Dès le 28 avril 1789, une semaine avant la réunion des États généraux, un groupe porté à la colère par les initiatives malheureuses de Réveillon provoqua l’incendie de la manufacture de papiers peints.

L’émeute de Réveillon

Au coin de la rue du Faubourg-Saint-Antoine et de la rue de Montreuil, le fabricant avait installé dans la maison de la Folie Titon sa manufacture de papiers peints et veloutés qui employait quatre cents ouvriers. En avril 1789, il propose une diminution du salaire des employés de manufactures. Le 28 avril 1789, la manufacture fut mise à sac et incendiée. On citait, parmi les agitateurs qui auraient encouragé l’attaque, Philippe Égalité en personne. Les Gardes français tirèrent sur la foule au soir du 28 avril, il y eut environ 300 morts et un millier de blessés. L’émeute de Réveillon est une des plus sanglantes de la Révolution, une grande rancœur dans la foule, et une fixation au faubourg Saint-Antoine de la colère qui va exploser le 14 juillet 1789.

Prise de la Bastille Lors de la prise de la Bastille (le 14 juillet 1789), une grande partie des émeutiers proviendra du faubourg Saint-Antoine.

La Journée du 10 août 1792 : C’est du faubourg Antoine que part le gros du cortège à l’assaut des Tuileries, le 10 août 1792, mené par le brasseur anterre, dont le dépôt de bière, à l’enseigne Hortensia, servira de ralliement insurrectionnel. Les grandes journées révolutionnaires doivent leur succès à l’apport populaire du faubourg Saint-Antoine.

Émeutes des journées de Prairial an III

Le 20 mai 1795, des émeutiers levés dans les sections jacobines de Saint-Antoine envahissent la salle de la Convention pour réclamer du pain et l’application de la Constitution de 1793. Le député Jean Féraud, qui tente de s’interposer, est abattu et sa tête tranchée et portée au bout d’une pique .L’émeute s’estompe mais rebondit le 4. À l’angle de la rue de Charonne est dressée ce jour-là l’une des barrières bouchant le faubourg Saint-Antoine sur laquelle s’affrontent les Thermidoriens et les émeutiers. Le faubourg tombe, pour la première fois depuis 1789. S’ensuivra une longue série d’arrestations marquant le début de la répression.

La Révolution, qui tira pourtant beaucoup d’énergie du faubourg Saint-Antoine, sonna néanmoins le glas du rayonnement économique du quartier. En effet, la plupart des nobles et des riches bourgeois qui s’approvisionnaient autrefois dans les ateliers du faubourg, étaient ruinés, exilés ou avaient été exécutés. Et si le bois reste ensuite la première activité du quartier, c’est la diversification et l’industrialisation qui le sauveront d’une mort certaine. Profitant de la révolution industrielle qui permet l’amélioration des techniques de fabrication, l’artisanat du meuble se reconvertit en manufactures. Viennent s’y ajouter de nouveaux métiers tels le textile ou la chaudronnerie.

La Restauration

Lors des émeutes de 1830. Le 26 juillet dans le faubourg se dressent les premières barricades.

En réaction, la mise en place aux extrémités de la rue des statues des rois Saint Louis et Philippe-Auguste sur les colonnes du Trône (1843) d’une part, et du Génie de la Bastille sur la colonne de Juillet (1840) d’autre part, chacune tournant le dos au faubourg, lui valut le surnom de « faubourg des Trois-Culs ».

Le 13 septembre 1841, le duc d’Aumale, qui rentre d’Afrique et défile en tête de ses troupes, manque d’être assassiné d’un coup de pistolet rue du Faubourg Saint-Antoine

La Révolution de 1848 et la Seconde République

Le 30 septembre 1846, c’est une fois encore du faubourg que sortent les premières agitations contre l’augmentation du prix du pain. La troupe devra intervenir pour rétablir l’ordre. Le 25 juin 1848, ce ne sont pas moins de 29 barricades qui couvrent le faubourg, dernier bastion à finalement se rendre

Le Second Empire

Après le coup d’État du 2 décembre 1851, Alphonse Baudin, jeune médecin député de l’Ain et ami de Victor Hugo, rédige un manifeste contre Louis-Napoléon Bonaparte. Il monte le lendemain sur les barricades qui s’élèvent dans le faubourg Saint-Antoine. Mais un coup de feu part. La troupe riposte, blessant mortellement le jeune Baudin. L’annonce de sa mort provoque une nouvelle insurrection qui sera finalement écrasée par l’armée.
Sous l’impulsion de Napoléon III, la préservation des Beaux-Arts redonne un souffle nouveau à la création ébéniste du Faubourg dont l’influence redevient internationale. Cette réputation lui valut d’être connu comme « le faubourg du meuble ».

La Troisième République et la Commune de Paris

Lors de la Commune de 1871 se joignent alors aux ébénistes du faubourg Saint-Antoine les ouvriers des chantiers d’Haussmann ainsi que ceux de Belleville ou de Montmartre. Le quartier est l’un des derniers à tomber sous l’avancée des Versaillais de Thiers qui s’achève au cimetière du Père-Lachaise.

   27. Les Cours et Passages du Faubourg St Antoine 

  • No 30 : Ateliers de Paris
  • Nos 31-39 : ensemble de cinq immeubles(inscrit au titre des monuments historiques en 1996)
  • No 47 : cour du Nom-de-Jésus **
  • Nos 46-48 : bar le Barrio Latino(ancien magasin de meubles Gouffé, inscrit au titre des monuments historiques en 1992)
  • No 50 : passage de la Boule-Blanche **
  • No 56 : Cour du Bel-Air,** poumon bucolique du quartier. Après avoir longé un couloir aux poutres apparentes où l’on distingue, on découvre deux petites cours juxtaposées. Les pavés au sol et la fontaine en retrait donnent une atmosphère champêtre à ce lieu qui d’après la légende aurait accueilli les Mousquetaires
  • No 63, Fontaine Trogneux 1721 (Trogneux : brasseur du quartier)
    Cette fontaine fait partie d’un plan de construction institué par une ordonnance de Louis XV et portant sur cinq fontaines pour le quartier Saint-Antoine. Elle était alimentée par la pompe Notre-Dame puis par la pompe à feu de Chaillot. Elle devrait son nom de « Trogneux » à un brasseur du quartier.
  • No 71 : cour des Shadocks ** et le Lieu du Design. Si la grille du premier est fermée, appuyez sur la touche « P » du digicode et le sésame s’ouvrira ! Comme son nom l’indique, c’est là où Jacques Rouxel, le créateur la série télévisée « Les Shadocks », habitait.
  • No72  Passage de l’innovation **      construction de l’ensemble immobilier débute vers1640.
  • Nos 81-83 : cour des Trois-Frères ** (Coiffeur Tony et Guy) Cette cour, entièrement consacrée aux métiers du meuble et offre de belles vues sur les artisans au travail.
  • No 89 : cour de la Maison-Brûlée
  • No 95 : cour de l’Ours: marquée par la présence d’une statuette d’ours située au dessus du porche.
  • No 115 : passage de la Bonne-Graine Elle doit son nom au commerce de grains qui s’y tenait, avant la création, en 1778
  • No 133 :Passage de la Main d’Or ***Intégralement pavé, le passage tire son nom de l’enseigne d’une auberge
  •   No 159  Le passage Saint-Bernard * 1854 divisé en deux parties, l’une piétonnière et l’autre accessible aux automobiles.

 Et le repas chez Marie-José et Jacques